Ce n'est pas de gaité de coeur que je vais écrire cet article.
Mais j'en ai besoin.
Voici la teneur du dernier mail de Fred :
tan mieu pour toi tu est joiyeuse ta relation continue moi lje rentre en hospitalisation pour une duree indetermine ne me contacte plus ma famille arrive je leurs est explique la vie se chargera de te rendre la monaie de tes pieces dans les deux sens du terme
Ce à quoi j'ai répondu :
Mais je ne ne vais pas bien du tout.
Ok je ne te contacte plus.
Et merci pour ton aide.
Moi aussi, je pense sérieusement à me faire hospitaliser, je vois mon médecin jeudi. Faut espérer que cela ne soit pas dans le même hopital que toi.
Vous vous rendez compte à quel point nous sommes rendus ?
Il me dit que je suis joyeuse alors que ce n'est pas du tout le cas. Que ma relation continue, où a-t-il vu que ma relation continuait ? Et avec qui ? Et le pire, d'où le titre de mon article, c'est ce sentiment de culpabilité qu'il fait naître en moi.
Ainsi je serais responsable de son mal-être. Je veux bien lui accorder que le jour du réveillon, je n'ai pas brillé et qui lui foutre toute la bouffe à la figure, ce n'était pas la meilleure attitude qui soit. Que j'ai agi sur un coup de nerf et que cela peut être lourd de conséquences. Cela, j'en ai bien conscience. Mais de là à presque m'accuser qu'il va rentrer à l'hôpital pour un temps indéterminé, sous-entendu par ma faute, là je m'insurge. Et qu'il me dise que la vie me rendra la monnaie de mes pièces, en voilà une idée qu'elle est bonne.
A ses dires, je ne ferais donc que le mal.
D'où mon sentiment de culpabilité qu ne se fait que de s'exarcerber depuis que je se suis née.
Et ces derniers temps, comme je me suis enfermée ici, à ne voir personne, je me suis beaucoup posé des questions sur justement le bien et le mal.
Il est vrai que je ne suis pas diplomate et que je ne prends pas des gants pour dire ce que je pense. Il est vrai que j'ai plein de défauts. Et que parfois j'ai du mal à les reconnaître, si tant est qu'on veuille bien pointer le doigt dessus, sans me dénigrer.
Le truc qui me fait horriblement mal aujourd'hui, c'est que j'ai besoin d'amour et que l'amour ne sonne pas à ma porte.
D'où cet horrible sentiment de culpabilité.
A presque 58 balais, ma vie est jonchée d'échecs. Que cela soit dans mon enfance, adolescence, vie maritale, ou même vie amicale. Je n'ai pas d'amis, je n'ai pas de famille, à part mon fils avec lequel j'ai réussi à renouer des liens, mais à condition d'être d'accord avec lui sur plein de sujets dont ce n'est pas le moment d'exposer ici le pourquoi du comment on s'est retrouvé.
C'est pourquoi j'ai envie de me suicider. Mais pas comme un appel au secours, oh que non, mais comme une libération pour tout le monde. Et surtout pour la mienne. Passer l'arme à gauche, en finir avec cette vie de merde. Mais je ne le ferais pas. Quoique je ne suis pas loin de le faire. Alors qu'est-ce qui me retient ?
Bé justement ce sentiment de culpabilité qui me faire dire que même si je passe à l'acte, je ne serais pas libérée.
Lorsque l'on a approché Dieu (ou peu importe les noms qu'on lui donne), on sait un tout petit peu que la mort physique n'est pas la bonne solution. Et moi, j'ai pas envie d'être réincarnée. Tudieu, va falloir faire un grand chemin avant.
Car franchement, je ne veux pas revenir sur terre. C'est mon voeu le plus cher.
Et franchement, j'ai bien peur qu'il me faille revenir, pouaaaaaaaaaaark !
Ou alors réaliser sur cette terre ce pourquoi j'y suis venue et je suis bien loin de comprendre. Il y a plein de pièces manquantes au puzzle.
Les non-croyants ne peuvent pas comprendre. Quoique, je me demande qui est non-croyant face à la mort.
Mon père était non-croyant et cela ne m'a pas empêché de communiquer avec lui après son décès.
Et l'aider à partir car il (nous voyons) voyait bien que j'ai été floozé sur l'héritage.
Ouais à l'époque, j'ai été floozé par ma belle-mère, la Denise, pour laquelle j'ai encore une dent profonde, car elle n'a pas respecté les volontés de feu mon père. Et cela, jusqu'à la mort ce celle-ci, je n'aurais jamais la conscience tranquille. Elle m'a deshérité de mon père, en bonne et due forme et je ne lui pardonnerais jamais.
Pendant les dix jours précédent son décès, elle (cette salope), lui a fait signer des papiers afin qu'elle puisse hériter de tout et moi de rien.
Mon père, à l'époque avait signé un PEL et un CEL.
Un PEL c'est un Plan Epargne Logement et un CEL c'est un Compte Epargne Logement.
Bé les deux ont été bouffés par cette salope de belle-mère.
Elle ne voulait pas que le fric que son mari (donc mon père) ne soit pas bouffé par sa fille.
Vous aurez compris combien c'était difficile la vie entre nous.
Maintenant, comme il me vient la haine, je ne vais pas faire de cadeaux. Même pas aux déshérités de Haïti. Ma gueule d'abord, et le reste, à la baille. Ouais, cela sera comme ça dorénavant.
Parce qu'à force de se faire bouffer le nez, on oublie son nez. Et maintenant, j'ai décidé qu'il fallait me protéger. J'ai du mal à écrire cela mais il faut que ça sorte.
Je ne veux plus me culpabiliser parce que je ne fais pas le bien autour de moi. Je veux m'autoriser le droit de m'occuper de moi, car cela devient absolument primordial.