c'est horrible, c'est chiant, c'est charmant.
C'est mon peignoir en satin.
Réversible en plus.
Violet et doré.
Un énorme dragon brodé dans le dos.
Des trucs brodés de partout sur les manches et sur les côtés.
Il me fait chier, il glisse, mais alors qu'est-ce que je l'aime.
Ce matin, j'ai fait la vaisselle avec.
Et merde, ces cons de manches jolies, elles sont aller tremper dans l'eau, pfff.
Ce truc; c'est pour faire la belle, pas la vaisselle !
Les manches font trente centimètres de large et longues, mais longues....
Lorsque que je veux vraiment m'atteler à faire un quelconque travail, je le quitte.
Putaing ça drache ! Il pleut des cordes, j'adore. Ça résonne de partout.
Sinon, je me suis attelée à nettoyer mes chiottes. Une couche de calcaire, ma carelle, t'en veux toi ?
putaing ça drache, ça pleut, ça vente. J'adore.
J'ai fini de nettoyer les cabinets et je me suis faite insultée par ma voisine, car le chien de son copain est mort et que j'aurais du faire un geste.
Et merde.
300 euros il fallait sortir, une paillle.
Une chance sur six pour qu'il s'en sorte.
J'ai dit non.
Le chien est mort et maintenant cela va être de ma faute.
Voilà comment ils me mettent sur le dos la culpabilité.
je l'aimais beaucoup ce clébard, paix à son âme.
Parait-il que le propriétaire m'en veut à mort.
Et merde.
Lorsque l'on prend un animal, on l'assume. Jusqu'au bout.
Mon pelucrou, qui n'était pas mon chat, mais qui avait décidé de vivre chez moi, je l'ai assumé jusqu'au bout.
Lorsqu'il a fait un avc, en pleine nuit, j'ai payé 140 euros de véto. J'ai rien demandé à sa maitresse. Bé voui, car j'étais coupable.
J'avais qu'à pas le prendre chez moi, na.
Sur, sur, il ne savait pas prendre l'ascenceur au départ.
Mais ce chat et moi, on s'est adopté mutuellement. Une longue histoire d'amour.
C'est l'histoire d'un chat qui voulait déménager. Qui habitait un RDC donc tout cool. Avec deux autres chats et deux chiens.
Qui ne savait pas ce qu'était un ascenceur mais il a vite appris, pas con le chat.
Pendant six mois on s'est fait des mamours dehors. Et je t'aime et je t'aime. Et encore des je t'aime. Il me suivait de partout. Il m'attendait où que j'aille. Lorsque je traversais la passerelle, j'étais même carrément obligée de lui dire, "allez hop, zou, va chez toi..." Et il se posait là et m'attendait. Une heure, deux heures trois heures, il m'attendait.
Alors un jour, oh quel beau jour, je l'ai pris dans mes bras et l'ai monté chez moi.
Bé la première chose qu'il a faite, c'est de s'affaler de tout son long, en plein milieu de ma pièce.
Style, "ah enfin je suis chez moi".
Puis, comme tous les chats qui se respectent, il est allé faire un petit tour, partout dans la casba, histoire que je te mette un peu d'odeur ici, et voir si ma nouvelle maitresse sent bon.
Et il s'est re affalé en plein milieu de la pièce.
Perso, j'étais mal. Et bien en même temps, Un truc bizarre. Ce chat c'était pas mon chat, mais ce chat avait élu domicile chez moi.
Bon première journée, tout ce passe très bien.
Le chat dort et puis il a envie de sortir, normal.
Alors je le prends dans mes bras, appelle l'ascenceur. Il avait peur.
Je le jette dehors.
Il se calte.
Je remonte dans mes pénates, vaque à mes occupations, fait une petite sieste et sors.
C'est qu'il était là le bougre.
"Miaou" qu'il me dit.
Miaou quoi, t'as une maison, j'ai des trucs à faire et arrête de me poursuivre, que je lui réponds.
Et je vais en ville.
Bien sûr, vous aurez deviné que dès que je suis rentrée, té, le voilà-ty-pas, qui m'attendait. Au pied de la passerelle, mais un peu loin, tel un chat.
J'étais essoufflée, j'avais chaud, "qu'est-ce que tu fous là". Il me suit, heureux.
Il voulait re-revenir à la maison.
Alors là a commencé une longue histoire d'amour entre lui et moi.
Il habitait chez moi, mais comme il avait l'habitude de faire ses besoins dehors, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, je lui ouvrais et le sortais. Et comme j'estimais qu'il avait son autre maison, souvent je le foutais dehors, remontais et basta.
Bé rien n'y faisait, il était toujour là.
Au bout de plus de six mois environ, c'était décidé, ce chat avait élu domicile chez moi. J'ai donc contacté sa propriétaire. Bé cela c'est très mal passé. J'étais une voleuse de chat !
J'ai eu beau faire pour lui expliquer que son chat avait décidé de déménager, elle ne voulait rien comprendre.
"un chat ne sait pas prendre l'ascenceur".
Ah non ? Oh que si !
Ce chat s'était fait pote avec la personne qui sort les poubelles le matin très tôt. Et qui nettoyait les palliers.
Vers cinq heures du mat, il me le déposait devant ma porte et driiiiiing.
Et voilà mon pelucrou tout content de retrouver ses penates.
Je crois que notre histoire d'amour a duré trois ou quatre ans.
Vers la fin de sa vie, je lui avais fait une litière. J'allais creuser de la terre pas très loin.
Mais les plus beaux moments, c'était le dimanche.
J'allais au marché et j'achetais deux truites dans le vivier. Tu choisis des truites vivantes, le type il les attrape, leur fout un coup sur la gueule et hop, elles sont mortes.
Et il te les vide. Tout ça pour pas cher.
Il est évident que dès que je rentrais, y en avait un qui faisait des miaou comme pas possible. ¨Purée qu'est-ce qu'il aimait le poisson !!!!! Alors je lui en donnais un morceau cru, bof, c'était pas ça.
Alors après, je préparais deux truites en papillotte. Une pour moi, avec plein de trucs dans le bide, du fenouil, de la tomate, du thym, du citron, du sel. Et une autre avec rien, rien que pour le chat.
Et pendant que c'était dans le four.... "miaou miaou et re miaou !"
Et une fois sorti du four, "miaou et re miaou"
Taing, arrête le chat, c'est chaud bordel !
Ah il fallait nous voir bouffer nos truites le dimanche midi, quel régal !
Sinon, c'était un chat pas calin du tout. Il était très indépendant. Mais il me suivait partout. Souvent vers six ou sept heures du mat, allez on allait se balader tous les deux. Lui qui avait horreur de l'eau, j'ai tout de même réussi à l'amener au bord du Lez voir les canards, mais il avait une sainte trouille. Surtout des joggeurs. Et des gens qui se baladaient avec leurs chiens. Alors il m'attendait plus haut.
A l'époque, j'étais fondue de photos. Je n'arrêtais pas de cliquer tout et n'importe quoi. Une pie, une hirondelle, une ombre, je prenais tout.
Et hop, retour à la maison, vite vite le cable pour me relier sur mon ordi pour voir.
Et le chat n'était jamais dans mes pattes. Dès le retour, il allait se coucher dans un coin, ici ou là.
Les derniers temps, il avait élu domicile dans mes petites culottes et chaussettes. Il dormait 22h sur 24.
Pipi, caca et dodo.
Il ne voulait plus sortir.
Jusqu'à un moment où il m'a fait un malaise en pleine nuit.
"MIAOU...." je l'ai vu se trainer de l'arrière train, il voulait aller se metttre dans mes culottes mais n'y arrivait pas et il redescendait et essayait de faire des efforts.
Alors sur internet j'ai trouvé un véto de nuit.
Bon j'étais bien embêtée car ce n'était pas "mon" chat, donc je n'avais pas son carnet. Il lui a fait une piqure en me disant qu'il était vieux.
Le lendemain matin, j'ai téléphoné à la proprio. Vers midi, deux jeunes gamines sont venues chercher le chat.
Après j'ai eu des relations légèrement houleuses avec la proprio, comme quoi je ne devais plus l'approcher, mais qu'il allait bien qu'il se remettait.
Mais ce couillonnou de pelucrou, dès qu'il a été remis sur pattes, qu'est-ce qu'il voulait ? Bé c'était revenir chez moi pardi.
Mais comme j'avais promis à sa proprio de ne plus le faire monter chez moi, je m'y suis tenue.
Et c'est la mort dans l'âme que je l'entendais miauler, à m'appeler.
Je ravalais ma langue, I swallowed my pain.
Un matin je l'ai vu sur la terrasse de ma voisine du RDC. Mal très mal. Je l'ai pris dans mes bras, je savais que c'était la fin.
Je vous passe les détails.
Ode à mon Pelecrou :
Chat, tu m'avais choisie pour finir tes dernières heures,
Chat je t'ai aimé.