J'ai pris ce plan en photo car pour l'instant, mon petit cerveau n'a pas encore tout enregistré.
Ainsi cela me sert de mémo.
Parce que vous comprenez, avec mes allers-retours pour m'occuper de "la doune", la chatoune de Fred, faut vraiment du courage.
Alors à partir du 19 juillet, niet, walou nada, plus de tram jusqu'au 28 août. A part les navettes en bus dont les couleurs sont facilement repérables et qui passeront à la même fréquence... Sauf qu'un bus, cela ne contient pas du tout le même nombre de personnes qu'un tram.
Le père Fred, il a intérêt à me ramener un énorme super joli cadeau de Bolivie.
Plus la chaleur torride que je ne supporte pas, boujour la galère.
Mais comme j'ai dit précédemment, j'ai promis alors j'irai.
Té ce matin, je déquanille sur les coups de 7h du mat, à la fraîche. Ouain, mais pourquoi le tram est bourré de monde, hein ? Bé parce que comme moi, les gens n'ont encore rien pigé aux navettes et qu'ils ont préféré marcher un peu et récupérer la ligne 1.
Sur les coups de 7h45, le clocher de l'église faisant foi, j'arrive chez le sus-nommé. J'ouvre le volet roulant et la baie vitrée. "Miaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaou". "Oui ma doune".
Elle a une dalle comme pas poss.
Comme je voulais aussi virer des trucs qui commençaient à pourrir dans la cuisine, je lui mets ses croquettes dehors, afin de pouvoir faire mes petits va-et-vient sans la déranger, car madame est relativement sauvage.
je nettoie un peu de vaisselle qui commençait à rougnouter grave et j'entreprends de remplir le seau pour aller arroser les plantes.
Et là, qu'est-ce que je vois ? Un bon gros chat rouquin qui était en train de se taper les croquettes. Et la doune qui ne disait rien. Quand il y en a pour un, il y en a pour deux. Bé voyons... j'ai balancé le seau d'eau et expliqué que la bouffe c'était pour la doune et pas pour nourrir tous les chats du quartier. Cela ne m'étonne pas qu'à chaque fois que je viens, la galletouze soit vide.
Seulement moi, je ne vais pas passer mon temps à faire le gendarme et à venir tous les jours, hors de question.
Et ce pôv rouquin qui me miaulait dehors en criant "famiiiiiiiiiine".... Pffffffffff il me fait pitié surtout que je suis rouquine mais NON.
De là, je reprends le tram... pire qu'à l'aller. On se serait crû aux heures de pointes dans le métro à Paname.
Il a fallu que je joue des coudes pour entrer dedans. J'ai failli m'évanouir.
Surtout que je transportais un caddie vide et qu'un caddie cela prend de la place.
MAIS QU'EST-CE QU'ILS SONT CONS LES GENS PARFOIS. Un moment, j'ai été obligée de hausser la voix pour demander que les personnes qui discutaillaient pour ne rien dire de se mettre plus au fond afin de permettre aux autres d'avoir un peu plus de place.
Car je me rendais à l'épicerie solidaire.
N°13, cela va vous porter chance qu'il me dit celui qui donne les numéros.
A part qu'on en était au numéro 6 et qu'en plus il y avait une femme malade et que ceci et que cela...
une bonne heure et demie plus tard, je sors de là... et là... bé je reprends le tram avec le caddie plein. Et c'était encore pire qu'à l'aller. Pas moyen de jouer des coudes. Un mec me lance "C'est plein". Ce à quoi j'ai retorqué : "M'en tapes, faut que je rentre".
J'ai failli m'évanouir une seconde fois. Maison, maison... j'étais vraiment proche du malaise. Je tremblais, commençait à voir des étoiles. Enfin une jeune bonne âme a bien voulu me laisser son siège.
maison, maison. Poser le barda et aller là-haut pour acheter le tuyau qui va bien, afin que je ne me torde pas le cou, les cervicales et tout le reste lorsque je monte chez Fred pour arroser ses plantes.
Evidemment, vu qu'il fait presque deux mètres (1,98) et moi 1,70, je suis une naine pour lui. Partout où il passe allègrement, bé moi je rame. 30 cm de différence c'est énorme. Alors je me cogne dans tous ces meubles alors que lui, avec ses grandes jambes, il passe à l'aise.
Sur ce, arrivée à la maison-maison, je range mes ptites affaires et dans la foulée, ressort aussi sec pour aller acheter ce fameux tuyau dans ce si joli magasin qui s'appelle "Nature et Découvertes".
Sauf qu'il n'y avait que deux filles, une à la caisse et l'autre pour renseigner et qu'il était hors de question que l'une abandonne son poste pour aller voir le stock (vous aurrez compris qu'il n'y en avait plus en rayon).
11h40. "Installez-vous, je vous sers une tisane et à midi pile, quelqu'un va aller dans la réserve pour aller vous chercher ce que vous voulez".
OK. Je bois une tisane, très bonne au demeurant mais ne peut pas rester là, j'ai la bougeotte. Et pis j'ai envie de m'acheter une casquette ou un chapeau car je sens que l'été va être rude. Je m'engouffre dans le C*** d'en face. Ça tombe bien, il fait frais, même trop frais, trop de différence entre dehors et dedans.
En plus, c'est les soldes !!!! mais je ne m'éparpille pas quand soudain, marchant très vite devant moi, je reconnais le mec qui faisait le nettoyage de ma résidence. Je le piste et arrive à la caisse juste derrière lui et le touche à l'épaule.
Il se retourne comme-ci il était attaqué, me reconnait, ouf, paye ses courses. Je paye les miennes et on décide de boire un pot ensemble.
Aaaaaaaaaaah parce que vous croyez que c'est fini ?
Ce type, c'est un ex-légionnaire, courageux comme pas possible, mais qui n'aime pas qu'on l'encule. Excusez-moi du terme. Un mec extrêmement gentil mais qui peut partir au quart de tour si on l'emmerde. Un mec droit comme la justice. Qui a fait de la zonzon (prison pour les néophytes) pour je ne sais quelle raison et je m'en tape. Il a payé sa dette.
"Où tu habites maintenant" lui demandais-je ? Il m'a montré son caddie et m'a dit : "Ici".
je vais vous passer les détails de la suite. NON, il y a une suite qui ne m'a pas plu.
Payé avec un lance-pierre, obligé de vivre dans le local à poubelles, il a refusé tout et il a bien raison.
Ce qui ne m'a pas plu, c'est qu'il me dise que là où il habitait, on avait tout enlevé, sa tente, son duvet, ses papiers et passer tout au karcher.
La tente d'accord, le dudu OK, mais les papiers, les fichers de payes et tout le toutim, là pas d'accord.
Un mec qui tente de se reconstruire, qui a un sacré caractère certes, qui se lève à 3h du mat pour laver la crasse des autres, qui s'oublie parfois parce qu'il sent qu'il se fait enculer en beauté mais qui répare ses conneries après. Moi je dis bravo.
Seulement voila, dans notre société, on veut des personnes corvéables à merci. Qui fasse un max de taf pour un minimum de fric. Et comme il n'est pas né de la dernière pluie et pas fainéant, c'est lui qui est parti.
"Qu'est-ce que tu crois, je prends un mois de vacances, après avoir corvé comme un malade pendant cinq mois, en août, je pourrais toujours aller faire la plonge à la Grande Motte".
Nous avons beaucoup parlé à la maison. Il voulait juste une assiette et un couteau. Je lui ai offert le pain. Il n'a pas voulu le pain parce que dans le désert il n'y a pas de pain. Hi hi... Je lui ai offert un verre en lui rétorquant que dans le désert il n'y avait pas de verre... Il m'a raconté des histoires de scorpions...
Nous nous sommes séparés en nous serrant très fort dans les bras.
Une phrase de lui : "Tu seras toujours mon amie car on ne peut pas cracher dans la soupe à qui te l'a offerte".
Et oui, je lui ai offert moultes cafés lorsqu'il faisait le ménage, fait écouter du Michael Jackson pour le mettre en jambes de bon matin.
Et que nous sommes tombés d'accord, tout à l'heure, que ce n'est pas parce que l'on paye des charges, qu'il ne faille pas respecter le travail de l'autre.
OUais, je paye des charges, aux autres de s'en occuper, MON CUL OUI. Cela veut dire que parce que tu payes, tu ne sais pas nettoyer devant ta porte ?
Comme il me disait tout à l'heure : "y en a qui chient devant chez eux et fauf ramasser leur merde'".
Ou alors un autre truc qu'il a vécu :
Des gens qui se lèvent à dix heures du mat et qui se plaignent parce qu'ils y a des traces dans le hall.
M''étonne qu'il ait foutu un seau d'eau et qu'il dit : "maintenant, éponge !"
Les gens qui ne sont pas de Montpellier n'y comprendront rien, et moi j'ai encore du mal à comprendre.
Petit à petit, ça rentre dans ma petite tête de linote.
Ce que je comprends surtout, c'est que je vais en chier jusqu'à ce que Fred rentre.
Tiens à propos, je l'ai eu au téléphone tout à l'heure, évidémment, vu qu'il appelait d'un portable de Bolivie, il ne s'est pas éternisé.
"Oui, ma chérie ça va ?"
"Naaaaaaaaaaaan, ça ne va pas du tout; patin machin coufin et toi ?"
"je m'éclate mais je suis obligé de raccrocher, bip bip bip".
Sur ce, je suis descendue rendre visite à une voisine du RDC qui a une chienne et un chiot qu'elle a sauvé parce qu'il hurlait à la mort il y a environ trois semaines. Je suis copine avec la voisine, sa chienne et le chiot.
Tout de go, elle me dit : "tu ne peux pas garder le chiot le temps que j'aille en ville".
Mais bien sûr, surtout que ce n'est pas la première fois que je le sors et sans laisse.
Il m'a fait une vie !!!!! Trop content de pouvoir courir de partout, rencontrer des congénères, s'amuser et surtout me faire chier à ne pas vouloir rentrer.
Et un jeune chiot à quattre pattes, c'est bien plus rapide qu'une vieille à une patte et demie.
Mais j'ai eu raison de lui, avec de la fermeté et des mots doux.
Il a environ trois mois, il est à adopter, il est du genre "patou" donc chien de berger. Noir et blanc. Super gentil et très obéissant. Ahum c'est un chiot, donc il n'a pas encore de repères.
Je peux envoyer des photos à qui n'en veut.
Si personne ne l'adopte, il va finir à la SPA et ce ce serait fort dommage.
Il est jeune est beau, ni tatoué, ni vacciné ni pucé, il sent encore le bébé. C'est un amour de chiot.
A part cela, si mes articles sont trop longs, vous n'avez qu'à en lire la moitié aujourd'hui et l'autre plus tard !!!.