Pas de nouvelles du chat.
Et pas envie de téléphoner. Enfin si, j'ai envie mais je ne le fais pas. Pas envie de dialoguer avec quelqu'un qui me prend pour une voleuse de chat.
Pourtant, elle devrait comprendre que je souffre de ne pas savoir dans quel état il est. Va-t-il mieux ou est-ce la fin ?
Pourquoi ne prend-elle pas son courage à deux mains et simplement me passer un coup de fil pour me dire la suite des événements ?
C'est horrible de me laisser dans le doute.
Ce Pelucrou habitait chez moi depuis presque trois ans, mais il était libre. Lorsqu'il sortait, il pouvait très bien aller chez elle.
Je me rappelle qu'une fois, je lui avais fait la promesse de ne plus le monter chez moi. Le pauvre, dès que je sortais, il me suivait de partout. J'avais beau le prendre dans mes bras et le porter jusque chez elle, lui dire que c'était là sa maison, il ne voulait pas y entrer et me suivait de plus belle. J'ai tenu cinq jours. A force de l'entendre miauler sous mes fenêtres en ouvrant mes volets, qu'auriez-vous fait à ma place ?
J'ai craqué pardi ! Et il était tellement content de retrouver ses marques chez moi.
Comment lui expliquer que son chat avait décidé de déménager et surtout pourquoi ?
Pourquoi habiter un troisième étage où on ne peut pas entrer et sortir aussi facilement que lorsqu'on habite un RDC ?
Pourquoi n'a-t-elle pas compris que chez moi, c'était comme sa "maison de retraite", qu'il avait une paix méritée, sans autres nouveaux chats et chiens pour venir l'emmerder ?
Pourquoi n'a-t-elle pas compris qu'elle pouvait venir le voir quand elle voulait, lui faire des calins et des papouilles quand elle voulait ?
Voir qu'il allait bien et était heureux chez moi ?
Qu'est-ce que c'est que cet instinct de possession, au point de ne pas vouloir me donner l'adresse de son véto, que je lui ai réclamée l'été dernier, afin de parer au moindre souci et qu'elle n'a pas voulu me donner. Souci qui c'est avéré grave dans cette nuit de lundi à mardi.
Bon du coup, je viens de lui téléphoner. Toujours aussi aimable et qui reste sur ses positions. Mais j'ai enfin de ses nouvelles.
Il est chez elle et se remet doucement. Et je suis toujours une voleuse de chat et si elle me rencontrait dans la rue, elle aurait envie de me foutre deux paires de claques. Car je lui ai volée trois ans de la vie de son chat.J'ai tenté d'avoir un discours des plus courtois, mais elle reste plantée sur ses positions. La peine que je peux avoir, elle s'en tape comme de l'an quarante.
C'est son chat, point barre.
C'est sûr, mon erreur primordiale, c'est de l'avoir monté ici. Car un chat ne sait pas prendre l'ascenceur et ne serait jamais venu ici de son plein gré. Mais s'il ne s'était pas bien senti ici, il ne serait jamais resté.
Maintenant, une fois qu'il sera remis et pourra de nouveau sortir, que va-t-il faire à votre avis ?
Est-ce que seulement Christelle s'est seulement posé la question si nous nous manquions lui et moi ?
Est-ce que je peux passer devant sa maison pour lui dire des mots doux, lui faire sentir ma présence afin qu'il sache que je suis là, ou dois-je m'abstenir ?
C'est horrible. Il est si près. Il ne faut pas que j'y aille. Mon coeur me dit d'y aller mais ma raison me dit non. Afin qu'il se ré-habitue à sa vraie maison qui a toujours été la sienne et à sa vraie maîtresse. Qu'il ne sente plus mon odeur, qu'il n'entende plus mes pas, qu'il oublie ma voix.
Je suis sûre que c'est absolument impossible.
Et voilà, je suis sortie, pas pu résister. A la fenêtre bien fermée avec les volets clos, où je suppose qu'il se repose, j'ai dit quelques mots doux. C'est tout bête, hein. Mais juste pour qu'il sache que je suis là.
Mon pelucrou, remet-toi bien, tu es entre de bonnes mains, c'est ce que je souhaite du plus profond de mon coeur.
Je ne sais pas si je te reverrais un jour,
Mais saches qu'avec toi j'ai partagé de sacrés bons moments de bonheur.
Nos petits rituels du matin
Moi ouvrant les volets
Toi miaulant en bas
Moi te disant "j'arrive, viens"
Toi filant vers la porte d'entrée
Moi prenant l'ascenceur pour aller t'ouvrir
Toi rentrant rapidos, sans oublier que faire tes marques habituelles et filant dans l'ascenceur.
Et une fois arrivé au troisième, rentrer direct chez moi, sans oublier de faire encore quelques marques ici ou là, pour bien marquer son territoire et attendre le repas du matin, tant attendu.
Manger goulument et entamer une quelconque toilette puis dormir.
Dormir était son passe-temps favori. D'ailleurs il ne se lavait plus trop. J'ai bien tenté de lui dire qu'il était sale, que ses pattes étaient toutes grises, je l'ai même lavé plusieurs fois au savon noir, rien n'y fit. Il n'avait plus goût à rien.
Un vieux pépé en fin de vie.
Si, ce qu'il aimait encore faire, c'est moi étant allongée, venir sur moi et ce que j'appelle "faire ses pattes", vous savez, un vieux réflexe de chat pour faire venir le lait de la mère.
Et vas-y que je te malaxe, les yeux dans le vide, jusqu'à l'endormissement.
Bon je le finis cet article ou quoi ?
Car c'est sûr que les histoires de chats, cela n'intéresse pas grand monde.
En plus que cet article est bien trop long. Mais que je ne vais rien couper parce que c'est mon blog et qui j'y raconte ce que j'ai envie.
Et que même si j'ai peu de visiteurs ou de commentateurs, j'en ai rien à cirer.
Parce que mon blog est dans la catégorie "journal intime", alors un jour, cela peut être court et un jour cela peut être long comme aujourd'hui.
Et puis parce que j'ai les BOULES envers cette femme qui ne veut pas comprendre ma position, alors que je comprends très bien la sienne.
AVIS : je suis une voleuse de chat.