Ouais une ode à ce chat-là.
Un chat si particulier. Pas calin du tout.
Qui avait élu domicile chez moi pour avoir la paix.
Qui ne demandait rien. Enfin si quelques fois, il me miaulait, parce qu'il en avait marre que je sois sur l'ordi, alors je m'occupais de lui. Mais c'était un chat très spécial. Je l'ai toujours considéré comme malade. Disons que j'ai toujours cru que son passage pour le faire castrer lui avait laissé des traces. Aussi bien physiques que mentales.
C'était un chat pas normal. Qui avait décidé, avec mon commun accord, de finir ses vieux jours chez moi.
Mais sa maîtresse en avait décidé autrement. Et on ne peut rien faire contre les lois humaines.
Deux jours avant sa mort, il miaulait comme c'était pas possible en bas, devant mon balcon. J'ai résisté. L'horreur.
J'avais un mal au coeur comme pas possible. Mais j'avais promis à sa maîtresse que je résisterais. Je m'en veux encore. J'aurais pas du. J'aurais dû l'écouter lui. Qui m'appelait à moi et pas à elle. Quelle conne je fus, merde.
Le lendemain je l'ai vu sur la terrasse de ma voisine, agonisant. C'était la fin. Sa maîtresse m'a téléphoné pour me fixer un ultime rendez-vous auquel je ne me suis pas rendue. Il est mort, piqué, dans ses bras je suppose.
Mais pendant cinq ans, ce chat avait élu domicile chez moi. Tellement qu'à la fin il ne voulait plus sortir. Alors qu'au début je l'emmenais balader au bord du Lez... j'ai la larme à l'oeil.
Oui mon Pelucre, ce soir j'ai une douce pensée pour toi.