vous connaissez sans doute cette série qui passe sur la six le soir vers 20h10 et aussi vers 13h10. Comme ça on zape les infos et hop ! Ensuite on peut se rattraper sur BFMTV...

Bref, je me branche dessus à 13h. Des fois je ne ris pas du tout, pourtant en général c'est très drôle.

Mais là, je suis partie d'un fou rire, et en plus c'est tellement con.... atta je te raconte.

Ce sont Huguette et Raymond. Vous savez, le couple de sexagénaires qui n'arrêtent pas de se tirer dans les pattes et aussi faire des vacheries à tous leurs voisins.

C'est l'anniversaire de Raymond. Huguette lui tend un paquet cadeau et lui souhaite "bon anniversaire !"

C'est pas une connerie au moins, rétorque Raymond.

Non non, vas-y ouvre. Il ouvre le paquet et découvre l'annuaire des Charentes Maritimes.

Huguette lui lance : et je t'ai même surligné les plus intéressants.

Et les voilà tous les deux qui se marrent  à propos de noms difficilement portables, genre Mr Paul Prout.

D'un ton implorant, Raymond demande à Huguette : allez je peux jouer un peu ?

Oui, oui, vas-y !

Il chope le téléphone, compose un numéro et dit :

" Allo Monsieur Lapin.... PAN !" et il raccroche.

Bé je ne sais pas pourquoi, mais je suis partie d'un fou-rire toute seule, d'ailleurs j'en ris encore.

Comme quoi les conneries de plus bas étages sont celles qui me font le plus rire.

vous faites d'abord une bonne soupe.

Je vais sous expliquer comment je fais :

Dans une marmite, je mets de l'huile d'olive mais je ne chauffe pas.

J'épluche 4 bons oignons et je les coupe dans l'hule. Je ne chauffe toujours pas.

Je m'occupe de mon poireau. Une fois bien lavé et bien préparé, je le coupe dans les oignons et je met le feu. Tranquillou, je remues un peu, hum cela sent bon.

Les navets, miam, de bons navets tous ronds, j'enlève à peine le haut le bas, je les coupe en seize et hop, dans les marmite. Reste les carottes et les patates qu'ils faut éplucher.

J'ai un tour de rein comme pas poss, mais ça ne fait rien, je m'applique à éplucher les carottes et les patates.

J'ai trop faim. Il me faut des légumes, de la bonne bouffe.

Une heure plus tard, génial, elle est prête. Je me la passe au mixer.

Elle est un peu liquide.

Miam, je trouve deux morceaux de pain rassis. Je les laisse tremper dans la soupe chaude.

Non pas dans toute la gamelle, mais dans un bol dans lequel je me suis servie de la bonne soupe chaude.

J'attends sept à huit minutes environ. Miam, le pain a bu l'eau de la soupe. Tu vois la croute qui surnage. Et comme le pain était froid, bé la soupe est bonne à manger, pardi !

Le mixer n'est pas obligatoire. La recette reste la même. Le tout c'est d'avoir du pain rassis.

link

taing en plus de l'occitan.

quéjécomprendrien.

Alors je me suis levée de mon siège, oh taing ça recommence la tchatche en occitan.

Ouf, j'ai réussi à appuyer sur le bon bouton.

Du coup, je suis tombée sur de la musique cool, tellement hypra cool qu'on dirait que les mecs; ils ont deux de tension. Bon j'écoute encore un peu car j'ai mes oignons à fristouiller, ah et puis non, je vais carrément changer de zig, là c'est carrément du pseudo rap de banlieue, pouark.

De bouton en bouton, je tombe sur de la ziq qui me plait, ouf. En plus je ne connais pas. De la  pure musique anglaise, dont je n'ai rien à foutre des paroles, mais alors un groove..... ça se sent que là-bas, ils ont des super studios d'enregistrement.

Mais du coup, pendant que la musique m'énervait, j'ai cassé des amandes. Que je viens d'émincer pour mettre dans mon plat d'oignons et une courgette.

Ça fristouille et commence à sentir hypra bon.

Je viens d'aller voir.

Faut rien toucher. Attendre.

Au feu minimum, l'eau de la courgette va se fondre avec les oignons.

bon j'en reviens. J'ai tout de même mis deux cuilérées à soupe d'eau, soit un truc au pif, un peu d'eau quoi. Vérifié le feu qu'il soit bien doux, et revenir ici pour me dire dans ma tête :

"taing j'ai besoin de tendresse"....

Mon jus de fruit à la fraise va me donner de la tendresse ?

Ma clope et ma bière vont me donner de la tendresse ?

Le plat que je suis en train de me préparer, oignons, courgette et amandes éffilées, il va me donner de la tendresse ?

Mettre le téléphone en sonnerie off, pas envie que l'on me fasse chier. Il est d'un compliqué le con de téléphone ! Avant, j'avais qu'une touche sur laquelle appuyer, archi simple. Maintenant faut que je rentre dans un menu hyper compliqué, et en plus, cet appareil à la noix, il n'obéit pas toujours. Il est d'un capricieux, vous ne pouvez pas savoir !

Pour rentrer dans le menu, faut maintenir son doigt appuyé sur une touche, jusqu'à temps qu'il affiche "répertoire", bé ce con des fois, il n'afffiche rien. Ou alors son nom qui est "Phillips". j'appuie sur la touche rouge pour effacer toutes les conneries, je reappuie loooooonguement sur la touche menu : la date !

Et je réappuie jusqu'à ce monsieur daigne bien se mettre là où je veux aller.

en plus, cette manip, je la fais plusieurs fois par jour. Tour du moins une fois. Pour moi, cette fonction sur un téléphone est primordiale. Que l'on puisse couper la sonnerie. J'habite un F1, le téléphone est à deux mètres de mon lit, s'il sonne, je ne me rendors plus.

Je n'aime plus le téléphone.

Avant j'étais toujours suspendue à lui, bien avant les portables. Je faisais mon agenda, je téléphonais à tout le monde. Et bli bli et bla bla, trois heures plus tard, j'avais la bouche sèche et je manquais toujours d'amour ! Même si j'en avais eu plein à travers le combiné, bé j'étais en manque.

Ouais je me suis même acheté un portable à l'époque. Puis un autre et encore un autre. Des qu'on m'a volé et d'autres qui étaient obsolètes.

Alors je me suis lassée, surtout que ça coute bonbon, et je les vois tous maintenant, rivés à leurs portables. C'est leur vie. C'est une extension de leur main. OUaih ça va ? bof. Attend j'ai un appel urgent à passer. Ou l'inverse, j'attends un appel urgent. "Ah c'est toi, bé il était temps, je m'impatientais...." "bon on fait comme on dit, tu viens avec les quinze tonnes de béton et moi j'ai les gars".

Les gars, entre temps, ils cherchent du taf de partout, ils sont payés "à la tache" et ils ont, eux aussi, des portables. "Té là toi (vers six heures trente du mat), ouais je suis là.

Bref, ils devaient être quinze, ils ne sont plus que trois, mais cinq sont venus se greffer.

Dur dur la vie de chantier !

parler de ce qui vient.

être mal, pas si mal que ça mais avoir du mal à en parler.

Vous savez, on se croise dans la rue.

"ouais ça ve toi ?"

"ouais ça va".

Et hop on continue son chemin.

Toi tu vas mal et l'autre aussi.

On ne se parle pas alors qu'on a tout compris.

Enfin la comprésension, c'est que du présent.