OB me propose de passer à leur nouveauté, bé je ne veux pas.
J'ai peur !!!!
Bouh j'ai passé une sale journée.
Pourtant, lorsque je me suis éveillée, j'étais en pleine forme.
Et Fred et arrivé.
Gentil comme tout ceci dit.
Mais avec du linge, plein de linge, beaucoup de linge à laver.
De midi à 19h cela a duré, pfff.
Et pendant ce temps-là, bla bla bla et re bla bla bla.
Et ci et ça et mi et patin couffin, pff, mais quand est-ce qu'elle va s'arrêter cette foutue machine à laver ?
Trois machines. Il en avait marre aussi. A la fin de la deuxième, il voulait lacher l'affaire et me laisser son linge pour le récupérer plus tard. Bé non, hein, quitte à y être, autant aller jusqu'au bout.
Il avait garé sa voiture assez loin, et nous nous étions convenus qu'il aille la récupérer et qu'il me sonne pour que je descende sa valise pleine de linge tout mouillé.
ça sonne à la porte.
Je pensais que c'était lui.
Bé non.
C'était Gab, qui voulait la clé de chez Bébert. Elle arrive, à peine bonjour, avec deux gros sacs, qu'elle dépose ici et là, à peine bonjour, suspendue à son portable et "offre-moi une clope"...
Et qui m'explique des trucs dont je n'ai strictement rien à faire. Vous comprenez, elle sort de post-cure et elle a la pêche. Mais il faudrait que le monde tourne autour d'elle. Comme avant. Ou comme dans son centre où elle était chouchoutée.
Retour à la vie, ma fille !
Après 7h à blablater avec Fred, enfin c'est surtout lui qui cause, de tout et de rien, bé j'avais envie d'être seule, au calme, écouter ma musique, me mettre sur internet, vivre ma vie à moi quoi, ouf, parce que des fois, j'en ai marre d'écouter les autres.
Alors la Gab, je lui ai prié gentiment de quitter les lieux. Ce qu'elle fit en claquant presque la porte.
Et merde.
Des fois, je me dis que je ne suis entourée que d'une équipe de bras cassés. Ils sont tous là à se plaindre, à raconter leurs histoires, et toi (enfin moi), si tu veux en placer une, ils n'en ont rien à foutre, tellement ils s'écoutent.
MOI ET MOI ET MOI ET MOI ET MOI JE.
Merdum, je ne suis ni assistante sociale, ni psychologue, et encore moins psychiatre, pourquoi ils veulent tous me parler ?
Ils ne voient pas lorsque je lêve les yeux au ciel ? Non, ils ne voient rien. Ils ne voient pas que j'en ai marre ? Non, ils ne voient rien. Ils sont juste imbus de leur personne. Et moi je suis transparente.
Je laisse couler, je ravale ma salive. Tu as vu, je n'ai pas encore parlé de moi !
Bé moi, je me débats avec mon dossier de retraite complémentaire, c'est un truc de dingue.
J'ai un dossier "provisoire"... et ils me demandent encore de la paperasse, au moins 25 photocopies à faire (et à envoyer à mes frais bien sûr), alors que c'était "soi-disant' numérisé. Bravo la France et l'adminstration.
L'autre nuit, j'avais la boule au ventre, mais alors une vraie boule. Ils me demandent des papelards de 1979 ou que sais-je encore bien plus tôt. J'ai perdu des papiers, où on me les a volé où perdu dans un déménagement que sais-je ?
Bref, je vais ENCORE leur envoyer des copies de tout ce que je peux et après, j'espère qu'ils vont m'accepter en tant que retraitée non provisoire.
Afin que je puisse avoir une aide ménagère. Car dans ma bande de bras cassés, il n'y a aucune personne qui me fait un soupçon de ménage, tchi que dalle. Ah ça pour blablater, ils sont forts. Ils savent pourtant tous que j'ai mal aux reins, au dos, et surtout à mon genou depuis ma fracture, mais pour passer l'aspi, il n'y a plus personne, sauf pour me l'emprunter !
Faut compter que sur soi.
Fred me disait cet aprèm, ouai, il faut pleurer, aller voir une assistante sociale et pleurer... j'ai pas de sous, je vais me suicider si vous ne m'aidez pas, bé c'est pas mon style ou je n'ai pas été éduquée comme cela.
Des bras cassés je vous dis ! Des assistés, des dépressifs. Des qu'on pas un rond. Des normaux en fait, vu que c'est la normalité de ne pas avoir un sou, d'être au chomedu, et merde.
Ah si j'avais un apn, je vous montrerai comment cela a changé dans mon quartier. 1200 mètres carrés en teck au sol, avec des bambous tout autour des résidences (bé oui, même si on est en hlm, cela s'appelle des résidences), des arbustes tout jolis.
Cela fait maintenant trois mois que dès huit heures du mat, j'entends les visseuses, la scie sauteuse, le groupe (son nom m'échappe, vous savez pour faire de l'électrité), la perceuse.... Cela s'arrête entre 12 et 13h et cela reprend jusqu'à 16h. Ouf à 16h cela s'arrête. Enfin pas pour tout le monde.
Car la nuit, il y a plein de roms ou autres qui viennent farfouiller pour grapiller des bouts de bois. Ils sont d'une discrétion !!! Et Vlim et Vlam, ils te mettent à terre les protections du chantier, cela fait un boucan pas possible. Et bien sûr ils ne referment pas derrière eux.
Bref; c'est le bordel mais c''est bientôt fini. Enfin non, cela ne sera jamais fini s'ils ne mettent pas des poubelles. Je dis cela parce qu'il y a une épicerie qui est ouverte jusqu'à pas d'heure, disons 2 ou 3 heures du mat et qu'il y a souvent une agglutination de, hum, éxcusez-moi du terme, de rebeus, qui ne savent pas quoi faire de leur vie, qui sont là, à se réunir, en buvant du coca ou autre, et oublient souvent de mettre leur cannette dans une poubelle, alors ils la jettent au sol, shootent dedans, ou la mette justement dans les vasques des nouveaux arbustes.
Ça me désole franchement l'irrespect. Franchement j'ai la trouille. J'ai peur que lorsque le chantier sera terminé et qu'il soit ouvert au tout venant, ils soient tous là. A jouer au foot avec des canettes vides et en laissant tout en vrac.
Ah et puis il y a le FISE au mois de Mai. Ma hantise. Cela attire trois cent mille personnes. vi vi 300.000 personnes. Sur cinq jours. Les espaces verts sont détruits, les arbres massacrés, la faune et la flone n'existent plus, tout le monde pisse n'importe où, une année ne suffit pas pour reconstruire tout ce qui a été détruit. UNE HONTE.
Et nous riverains, on a beau protester, dire qu'il faudrait un lieu exprès pour un tel rendez-vous, ailleurs qu'ici, bé non, on ne nous écoute pas. C'est trop bien ici. Pensez-bien. Accessible par le tram, un plan d'eau magnifique, de la pelouse en veux-tu en voilà, le Lez qui coule, des gradins faciles à installer, le top de chez top.
La faune et la flore, ils s'en foutent. Les premières nichées des poules d'eau ou de canards, ils s'en foutent. Avant il y avait des cygnes, bé ils se sont fait la male. Un endroit paisible, qui va être de nouveau dévasté trois semaines avant l'événement à cause de leurs installations. Des piquets qui vont être très forts enfoncés dans la terre pour planter leur sono. Cet événement est monumental. Et destructeur.
Une fois, je suis allée à une réunion "après FISE", où, nous, riverains, étions conviés. Bé, ils n'en avaient rien à fiche de notre avis, j'étais dégoutée. Il n'y avait que des élus et des présidents du comité du FISE et ils réglaient leur compte, et ils se faisent des gorges chaudes, en se disant qu'ils avaient bien gagné leur vie, et qu'il fallait que le FISE soit reconduit l'année d'après.
C''est que ça rapporte un événement pareil. Trois ponts et une passerelle pleines de pubs. Je me souviens la première année, il n'y en avait que pour Nokia.
Bref, j'en ai un tout petit marre de clavioter.
A plus.