Pas une visite, pas un coup de fil, rien de rien.
Aaah si, un coup de fil de mon voisin-copain qui me disait qu'il n'avait pas "envie' de me rendre visite car il était trop bourré. Tu parles, il est tout le temps bourré. Ça m'énerve au plus haut point. Pas moyen de le voir dans un état clair.
Réveillée depuis six heures du matin, tu penses bien que je n'arrêtes pas de penser. Penser à mon genou, penser à mon autre genou, penser à ma colonne vertébrale, penser à mon linge, ma vaisselle, penser à mon ventre qui crie "famine".. Penser à moi, aux autres, à l'amitié, à l'amour, penser penser et toujours penser. Ressasser et encore ressasser. Régler mentalement plein de comptes avec des vieux potes. Rabacher et rabacher.
En me disant que si on ne m'appelle pas, ou si on ne vient pas me voir, c'est que je n'ai pas été à la hauteur quelque part. Que je suis une mauvaise, une moins que rien. Que j'ai fauté. Que je n'ai pas donné et n'ai fait que recevoir. Bé non, lorsque j'examine mon passé, en toute impunité, j'ai donné. Et même plus que donné, j'ai archi donné. Mon coeur, mon sang, mon âme, mon fric, mon temps, tout.
C'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi je suis si seule. J'ai un défaut quelque part. Bon, d'accord, j'aime pas baiser. Est-ce que le monde tourne autour de la baise ? J'ai besoin d'un mec tendre et gentil, qui ne soit pas obnubilé par sa quéquette, est-ce si difficile à trouver ?
J'aime pas la baise, point barre. Ptet que cela vient de ma tendre enfance, où un mec m'a obligé de le sucer, et l'autre qui m'a défloré. Pouark, deux expériences nulles à chier. Où je n'étais qu'un instrument, de la chair à tater..
Depuis, je ne supporte pas que l'on me touche. Et pourtant j'ai essayé, avec mon mari, bé non. Et iui, puceau et gentil, il n'a jamais compris mon problème, normal, on n'en a jamais parlé. On était si jeunes. On s'aimait, on a fait un bel enfant.
Dès l'enfant né, au bout de quelques semaines, il a voulu me "toucher". Bé je ne supportais pas, je prétextais mon retour de couche ou autre, et le moindre contact me faisait peur. J''aimais pas qu'il me touche, dans le but de mettre sa quequette dans mon vagin. Et j'aime toujours pas. Je n'aime toujours pas tout ce qui tourne autour du sexe.Dès que l'on s'approche de moi, avec un sentiment sexuel, pouark, je bloque. C'est pire que ne pas aimer, je déteste. Mais alors détester pour de vrai, avec un dégoût total, proche du vomissement.
Pourtant j'en ai eu des copains et plein, de passage ou pas..bé non. Aucun ne m'a fait vibrer. Le seul, et je dis bien le seul, c'est René, un Eurasien, qui est actuellement à Montpellier avec sa nana et sa mère. C'est vraiment le seul contre qui je me sentais bien et dormir du sommeil du juste tellement il avait la peau douce. Mais il ne m'aime pas d'amour et moi je cherche l'amour, snif ! J'ai fait des kilomètres en solex pour juste venir me lover dans ses bras...
Euh qu'est-ce que je disais au départ ? A oui, un dimanche calme. Je me suis légèrement épanchée...