Tout d'abord je vous remercie pour tous vos messages d'amitié, auxquels je n'ai pas répondu.
Je suis toujours dans le désaroi mais cela va mieux.
La vie suis son cours et le cortège de problèmes que m'a valu ce braquage.
J'en suis encore à aller faire des démarches deci et de là pour récupérer ma vraie identité.
Fred a été absolument merveilleux. Il a changé le balliret de ma serrure, m'a réparé ma chaine HIFI, et mon téléphone.
Sur ce coup là je lui dois une fière chandelle.
Mais l'histoire n'est pas finie.
Même si je me calme et que cette histoire remonte à quinze jours maintenant, je ne pardonne pas.
Je suppose que les flics ont autre chose à faire que de s'occuper d'un banal braquague. Et qu'ils préfèrent s'occuper de situation lorsqu'il y a mort d'homme. En plus, ils manquent de moyens.
Mais, putain, où vont nos impôts ?
Dans le commissariat, il faut prendre un ticket, et souvent attendre une, deux, voire trois heures avant d'être reçu.
J'ai porté plainte, amené une seringue d'une personne qui s'était shootée chez moi alors que j'étais droguée.
Cela fait quinze jours maintenant et aucune nouvelle....
Fred a les nerfs et je le comprends.
Samedi, il est venu me changer le barrilet de ma serrure, m'a réparé mon téléphone et a rebranché ma chaine Hifi qui ne comporte plus qu'une enceinte.
Il est remonté comme sur ressorts. Il veut trouver les coupables et trouve que les flics ne vont pas assez vite.
Son patron est un colonel de l'armée et il veut lui demander de l'aider pour aller voir les keufs sans passer par la case départ.
J'avoue que je suis dépassée par les événements.
Je suis dans un état de dépression totale et je ne sais pas quelle conduite adopter.
J'aimerais tant retrouver une vie simple, tranquille, avec des amis qui m'aiment, en qui je peux faire confiance.
Maintenant je me méfie de tout. De ma voisine, de mon voisin, du moindre bruit.
Vous savez un meuble craque, surtout que j'ai beaucoup de bois chez moi, donc ça bouge, ça craque. Normal.
Maintenant je deviens parano. Le moindre bruit me fait sursauter.
Je prends du témesta pour dormir, obligée, sinon je reste aux aguets et c'est la torture.
Vous savez quoi ? J'ai envie d'aller en maison de retraite. Pas un mouroir, non, il y en a qui sont très bien.
Juste pour me sentir en sécurité, que l'on me fasse à manger à heures régulières, que je joue au scrabble et autres conneries, mais que je ne sois plus seule.
Car être seule, à mon âge qui n'est pas si avancé que ça, c'est la vulnérabilité.
Et avec mes soucis de santé, je me sens très vulnérable.
Voici les nouvelles du front qui ne sont pas joyeuses.
Merci de votre compréhension et de votre gentillesse à mon égard en cette épreuve difficile.